
Des œuvres et des souvenirs :
Concernant la photo, je peux dire justement quelques mots sur Ghost in the shell. J’ai notamment un souvenir d’une soirée manga/animation au Pathé Tours de l’époque. Une nuit à thème. Je me souviens d’Akira que j’ai donc eu l’occasion de voir sur grand écran… toujours excellent, et au bout du troisième film terminer avec la fatigue sur l’œuvre de Mamoru Oshii et ne pas apprécier plus que ça, être un peu perdu, déconnecté. Je fais partie de la minorité (me semble-t-il) qui préfère le remake américain. Pour moi c’est une véritable réinterprétation, avec un angle d’attaque très différent, là où le dessin animé est très cérébral et froid, millimétré, techniquement abouti et philosophique, je suis plus happé par la version live qui va sur le terrain des sentiments, avec un côté plus chaleureux, émouvant, charnel. Un traitement avec du cœur qui me correspond mieux, et donc finalement très éloigné de l’original. Donc un remake qui se justifie.
Garouage, un roman de la grande période années 90 J’ai lu « épouvante ». Ce bouquin attend depuis longtemps dans ma bibliothèque, et j’avais adoré les premiers chapitres. Un jour je sais devoir aller au bout de cette lecture.
Tonnerre Mécanique. Une série TV emblématique de ma jeunesse. J’avais revu des extraits, le premier épisode sur YT au milieu des années 2010 quand je faisais du baby-sitting. Je me réécoute encore assez souvent le générique par Tangerine Dream. Sans doute pas une série parfaite, mais clairement un thème qui m’inspire, un pilote et sa moto.
L’accident. Traduction du roman de Stephen King. Ça fait partie des œuvres que je possède mais encore jamais apprécié celle-ci sous sa forme littéraire car trop marqué par l’excellente adaptation qu’en a fait David Cronenberg. Dans le cas présent, c’est surtout le mot qui me parle, encore plus que cet épisode de Dead Zone avec la voiture percutée par un camion et le long coma qui s’ensuit, même si je pourrais évidement en tirer quelque chose.
Le synopsis : Une nana qui braque/attaque des convoyeurs de sang.
Une denrée qui est devenue rare, comme un trésor, depuis que la race humaine a muté et les gens se font remplacer les organes, toutes les pièces d’origine tendent à disparaître au profit de produits de synthèse.
Trouver du sang authentique, c’est désormais plus compliqué que voler une toile de maître dans un musée, tomber sur un gisement de pétrole, ou mettre la main sur un filon/une mine d’or.
Hag Sagane souffre d’une maladie qui la vampirise. Alors elle n’a d’autre choix que d’utiliser sa force et ses dons de pilote pour ponctionner suffisamment de fluide afin de tenir encore un mois, une semaine, ne serait-ce que la nuit prochaine…
Mon point de départ, après à moi d’emmener ce résumé dans des directions surprenantes. D’étoffer, creuser ce sillon.
D’autres références :
Penser aussi à Dark Angel, relation fusionnelle d’une fille avec sa « monture » motorisée.
Fut un temps, dans les années 2000, je bossais aussi sur un gros scénario intitulé Ex-pilote, avec une jeune femme victime d’un sabotage sur la piste, et récupérée par l’armée pour en faire une arme face aux gangs de bikers ayant gangréné la ville. Clairement, il y aura un peu le même ton, avec une touche de fantastique, vampire high-tech.
Dans l’animation, voir aussi les OAV Cyber City OEDO 808, juste géniales.
Je veux ce style, cette énergie, entrainant, létal, musclé tout autant que féminin. Sensible avec cette gamine victime d’une malédiction, ses gênes comme Max/Jessica Alba, violent, elle cherche une forme de liberté, survivre à son corps qui l’emprisonne, une société qui a changé et ne lui correspond plus du tout. Cette fille est une relique d’un ancien monde, elle n’y a plus sa place, mais va quand même se battre pour tenir encore un peu.
Parfois en période de déprime ou avec la maladie (diabète et aussi les soucis que ça peut créer dans les veines/les artères), je me sens comme ça, juste durer encore quelques heures.
Petite hésitation sur le nom de mon héroïne : Sakane ou Sagane, on verra plus tard. Pour ce détail j’ai pensé à Saya dans Blood the last vampire, une œuvre courte mais diablement marquante. A l’époque où je fréquentais les boutiques anime/manga de très près, j’ai acheté ce titre et regardé les bonus autant que ce moyen métrage des dizaines de fois.
Et le titre : Spread, Spred. Ou Spreed. Je songeais à Speed et je veux ce style frénétique, galvanisant, imparable. Il y a aussi le mot Spread, propagation, circulation.
A voir quelle orthographe je choisis au final, un mot commun ou alors un terme pas très académique qui synthétise à lui seul plusieurs définitions, différentes interprétations.
Dans ce titre, court, j’aimerais bien un côté rapide, incisif. Impactant.
Je sais comment je pourrais justifier/expliquer cette orthographe, en renversant le a en e. je n’ai pas encore la raison exacte, mais aller creuser ça. Quelque chose avec un tag, une signature, une plaque d’immatriculation cramée… une inscription endommagée.
On trouve ça par exemple dans des œuvres du style Minority Report, avec un numéro de chambre faussé où un 6 peut se transformer en 9 ou inversement. Je vais utiliser ce genre d’astuce et ça me donnera une direction à creuser dans mon scénario.


et des liens:
vers la présentation audio youtu.be/K9CvyEWAkHM
vers la démo youtu.be/fdPnjdJWVcU