
Alors voilà comment ça s’est présenté.
Je souhaitais trouver un document ancien pour bosser sur la partie « textes », faire passer de vieilles idées vers des résumés puis en format plus littéraire, récits courts.
Pour cela, je voulais un document/dossier différent de mes essais précédents en janvier, apporter un peu de nouveauté et surtout que tout soit centralisé sur un feuille.
En début d’année, j’ai effectué des tests au format synopsis, en piochant dans une vieille boîte de ma fabrication, 7fiches.
Mais aujourd’hui je veux un truc plus modeste avec toutes les entrées au même endroit, couper au plus court. Et juste faire autrement. Avec un vent de nouveauté.

Après avoir regardé quelques minutes dans mes étagères, j’ai saisi une chemise cartonnée mauve, et à l’intérieur, une feuille en particulier a retenu mon attention.
10 titres ou entrées, comme un album typique avec sa tracklist, un nombre idéal, ni trop ni trop peu. Pas un document auquel je sois trop attaché avec le poids/la pression que ça peut engendrer, ni trop impersonnel, un truc dont je ne me souviendrais même pas car fait 10-20 ans plus tôt, trop rapidement.
Pile dans mes attentes, dans la zone du milieu.

Je me rappelle bien cette période.
Cette page appartient à une phase dans les années 2010 où j’essayais déjà de reprendre mes vieux travaux de jeunesse inachevés.
Bien que très peu aguerri, encore très loin d’être au point et capable de maîtriser ce type d’entreprise, j’avais pris l’habitude de plonger dans mes vieux manuscrits, mes notes conséquentes des projets majeurs, et lister des mots qui pourraient servir à nommer des textes plus courts, des idées secondaires, des pistes abandonnées en route, dans l’espoir d’en faire quelque chose, déjà me diriger vers des petits recueils comme je visais en ce temps-là.
Reprises et Recueils.
J’avais fait ça un certain temps, une formule qui m’amusait puis je suis passé à autre chose.
Pour le document qui nous concerne aujourd’hui, on retrouve donc une page A4 blanche.
A mon avis une feuille qui aurait dû finir à la poubelle, sans doute pour un courrier, car au dos figure cet en-tête raturé : Tours le 9 décembre 2011. Puis plus rien.
Un brouillon, déchet…et au verso j’ai donc établi une petite liste. Avec souligné au feutre gris la mention « Quelques Titres ».

Concernant l’origine : comme je le disais précédemment, ce document est lui-même dérivé d’autre chose, un projet de jeunesse que j’avais développé sur plusieurs périodes, avec pas mal de matière, de notes.
Je ne vais pas m’étaler trop sur le scénario, car ça sera pour des jours meilleurs, quand je serai capable de maîtriser ce genre de gros manuscrit imparfait, mais à la toute base on avait une idée sur une poignée de phrases et portant ce nom : La Lueur Verte.

La toute première fois que j’ai évoqué ce sujet, c’était au mois d’octobre 2001. Et j’avais enchaîné sur une même feuille (je bossais principalement sur papier machine dans ces années-là, écriture au stylo Reynolds ou Bic noir) trois nouvelles entrées :
- Discothèque 80
- Cicatrices
- LA LUEUR VERTE
Cette dernière étant la moins avare en détails, même si encore avec des pistes/indications très modestes, limitées en nombre.
On retrouve quand même l’essentiel, un phénomène étrange, une forêt, la brume, un secteur qui est mis en quarantaine, les militaires qui viennent prendre les commandes… Un aspect SF/Action. Invasion possible et surnaturel.
Après cette amorce, je suis revenu en mars 2003, pour étoffer considérablement tout ça, en mode script, développement. Pas mal de notes, environ 80 pages dans lesquelles j’ai essayé de creuser tout ça, structurer, apporter d’autres détails, un personnage féminin devenant le principal protagoniste….
De mars à juin, je me suis efforcé de progresser, apprendre sur comment construire une histoire. C’était très imparfait, très incomplet, mais j’en garde un excellent souvenir, et j’espère un jour replonger pour de bon dans ces éléments préparatoires afin de leur donne vie.
Cet essai assez long devait retranscrire mes passions/références de l’époque.
Je me rappelle aussi avoir puisé pas mal mon énergie dans la musique, deux chansons en particulier qui m’ont guidé/accompagné à mesure que je progressais dans cet univers, garder cette ambiance : il y avait Martin Gore avec Oh my love (une de ses reprises sur Counterfeit2) et puis Björk sur Pagan Poetry.
Ces deux chansons assez électroniques m’inspiraient sur le versant surnaturel mystère extraterrestre… avec cette option d’une lumière vert acide, fluorescente, contagieuse, dangereuse…

Voilà pour la petite remise en contexte.
D’où ça a démarré, les vestiges.
Typiquement, exhumer de vieux travaux comme on fait des fouilles, dépoussiérer des images comme on fait avec des objets préhistoriques/médiévaux/égyptiens, c’est exactement à quoi je vais m’attacher les jours suivants sur un document encore modeste, et au moins conduire ces ouvertures jusqu’au stade des textes brefs.
Apprendre encore, faire un nouveau pas en avant avec déjà de la prose qui se tienne, et un jour, être capable de déterrer des gros trésors de mon passé comme cette Lueur Verte, faire qu’elle brille enfin à pleine puissance.
De tout son potentiel bienfaisant ou destructeur.

Explications Photos Contexte – 15mn au micro
youtu.be/3nE9O_lXvmg