Ventriloque

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Sa main a pris le pouvoir.
Où est-il vraiment ?
Dans les limbes du cauchemar.
Quand nul ne le reconnait, nul ne le voit, totalement transparent pour ceux qu’il croise.
Lui faire la peau à son personnage, de chat persan complètement barge.
Le monocle et son énorme cigare.
Vulgaire et charmeur, éternel magouilleur.
Faire un enfant dans le dos du diable lui-même ça ne rigole pas. Et voilà de quelle manière il s’est retrouvé sur cette plage de galets noirs, lune bleu argent sur sable d’ossements.
Mais l’affaire n’est pas encore jouée, sa plaie vivace.
Un je ne sais quoi de fierté mal placée qui l’irrite encore sur ce bord de mer austère, goélands morts et tristes épaves.
Ce dandy du fin fond de ses souvenirs n’existait pas qu’à travers un bout de tissu surexploité, malmené et populaire.
A Bekerson Grovlin de retrouver ce fantôme de courage, ce spectre de hardiesse, se donner enfin le premier rôle.
Marre de pourrir en enfer et la vie terne de prête-main, de porte-vedette.
L’heure de la revanche… qui reparle à nouveau par sa voix, c’est déjà un début.
Jusqu’aux feux de la rampe, vers les applaudissements…
La marche sur ce rivage sinistre sera longue, brutale et belle.

Petit texte inédit, histoire de ne pas perdre la main, ne pas rester trop longtemps inactif et pourquoi pas un jour s’appuyer dessus pour s’exercer à un long récit sans prétention.

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