L’ombre du lapin: quand j’ai posé ces mots en décembre 2012, je devais profiter de ma page Facebook récemment créée, l’occasion d’installer quelques idées, un éventail de petites pistes avec la possibilité de reprendre/prolonger ça un jour.
Je surfais sur Google, repérant des images, et plutôt que de juste les sauvegarder sans but précis dans un dossier, parfois j’étendais ça avec un petit mouvement créatif. Dans l’attente de quelque chose de plus. Ce sont aussi des images que j’ai fixées en fond d’écran sur mon portable, mon ordi, bureau et cadre de travail à cette période.
A l’époque pour moi, c’est en tout cas ma perception avec 10 ans de recul, j’envisageais ces quelques mots comme un titre possible. A ajouter à une longue liste de projets.
Aujourd’hui, à l’heure où je songe à mes archives, vieilles options comme celle-ci, je médite sur la bonne approche à adopter.
Oui, ça peut être le nom d’une histoire, mais est-ce la seule solution?
Je veux respecter mes intentions d’antan, rendre justice à mes notes de jeunesse, mais je dois aussi trouver un compromis et assez de liberté pour réinvestir ces concepts avec ce qui me travaille actuellement, comment j’ai évolué, les thèmes qui me parlent au présent.
Ce titre existe déjà d’une certaine manière, comme il fût posté une décennie avant, accompagnant cette photo, mais il existe d’autres portes à ouvrir.
Oui, ouvrir son esprit à d’autres angles d’attaque, d’autres significations.
Comme par exemple ces quelques pistes:
– L’ombre du lapin pourrait servir d’étincelle, de moteur, titre principal, mais dans le cadre d’une nouvelle ou d’un roman, devenir aussi un intitulé de chapitre. Un épisode.
– Des mots qui pourraient ouvrir le premier paragraphe, démarrer l’aventure. Première phrase.
– Dans le même genre, il serait possible de clôturer un texte avec cette expression. En ouverture ou en conclusion, au choix.
– Une autre manière d’intégrer cette expression, ce serait par exemple de nommer un lieu, une auberge, un immeuble, une maison, une rue, ou que sais-je.
Comme dans L’île au trésor, L’Amiral Benbow, on trouverait ainsi un hôtel ou un restaurant avec comme enseigne « L’ombre du lapin ».
– Si j’oriente vers un récit de magie, type Le prestige, pourquoi pas avoir un tour avec un animal dans un chapeau ou autre, un spectacle, sur cette annonce.
– Une affiche placardée dans la rue, une représentation, un magasin… encore une fois un produit, un endroit sur quoi apposer ces quelques mots.
Dans mes vieilles suggestions Facebook, j’ai beaucoup exploité (trop) la formule avec deux mots reliés… et si ça marche dans des articles ponctuels, dans un recueil ça pourrait finir par devenir redondant. Rendre un sommaire monotone. D’où la nécessité aussi de remodeler parfois, pour tordre aussi un peu le sens et que ça m’évoque quelque chose, y voir un intérêt. Que je puisse exprimer des sentiments personnels actuels tout en restant dans un certain cadre déjà posé auparavant, mais pas complètement fermé. Ce sera vital de se laisser une certaine marge de manœuvre, ne pas se sentir emprisonné par mes manuscrits de jeunesse, car j’ai changé, j’ai grandi.
Un constat tout bête: si je suis animé encore par les mêmes passions, la fiction, lecture et cinéma, le garçon de 15-20 ou 30 ans est loin, et cette personne ne me correspond plus tout à fait. A prendre en considération si je souhaite avancer dans cette voie.
- Le concept, des termes à exploiter, mais je peux déconstruire pour rebâtir, tout restructurer. Commencer par l’archive sans changement, qui existe déjà de toute façon, puis refabriquer à partir des mêmes éléments. Comme des pièces détachées ou des morceaux de puzzle avec lesquels jouer.
– Une entreprise, organisation, groupe… opposant, puissance politique… à la manière de V pour Vendetta, un mouvement révolutionnaire. Menace.
Je ne veux pas épuiser tout mon stock d’inspiration, mon choix se portera sans doute sur encore un truc différent, mais comme on peut le constater, ce ne sont pas les directions qui manquent. A moi de guetter jusqu’à entendre le bon déclic. Percuter sur un détail auquel je suis sensible, sincèrement, et le moteur se mettra en marche tout seul.
(article/réflexions en écoutant Sorel: Je veux encore du rêve)
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